La finance islamique doit être mieux balisée

La finance islamique a rapidement grandi mais doit être mieux contrôlée, selon le FMI.

Un récent rapport de FMI met en exergue le poids croissant de la finance islamique, mais aussi le manque de règles pour encadrer ses pratiques.

Il prône dons la mise en place d'outils de régulation et surtout une meilleure harmonisation des mécanismes de contrôle.

Les développement rapides de la finance poussent le Fonds monétaire international (FMI) à s'intéresser à ces pratiques reposant sur les principes de la sharia.

Dans un récent rapport publié cette semaine; l'institution constate d'abord qu'elle a connu une croissance annuelle à deux chiffres tout au long de la dernière décennie.

son poids, qui était de 200 milliards de dollars en 2003, est estimé à 1 800 milliards de dollars en 2013.

Une forte progression, juge le FMI mais qui ne lui accorde encore que 1% du volume total de la finance mondiale.

Sa pratique reste en effet fortement concentrée au niveau des riches Etats de la péninsule arabique, de l'Iran et de la Malaisie.

Notons quand même que la place luxembourgeoise a été en première ligne.

Dès 1978, elle a accueilli la première institution de finance islamique en Europe, en 2002 le premier sukuk introduit sur le vieux Continent et, en 2014, le premier sukuk souverain en euros.

Selon Luxembourg for Finance, la place luxembourgeoise est actuellement le premier hébergeur européen et troisième mondial de fonds islamiques.

L'analyse du FMI insiste aussi sur le fait que la finance islamique présente certains avantages par rapport à la finance traditionnelle, notamment par rapport au financement possible des PME.

Ses principes des risques partagés et de l'interdiction de la spéculation laisseraient moins de la place aux risques systémiques que la finance traditionnelle.

Avril 2015

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