Les Echos |
Ces investisseurs qui passent les patrons au détecteur de mensonges Des sociétés d’analyse ou d’investissement recrutent d’anciens espions, qui traquent les failles dans les dis-cours des dirigeants. D’habitude, un analyste se penche sur les comptes d’une entre-prise pour avoir une idée précise de sa situation financière. Mais certains jugent cette approche traditionnelle insuffisante... Ces investisseurs qui passent les patrons au détecteur de mensonges Des sociétés d’analyse ou d’investissement recrutent d’anciens espions, qui traquent les failles dans les dis-cours des dirigeants. D’habitude, un analyste se penche sur les comptes d’une entre-prise pour avoir une idée précise de sa situation financière. Mais certains jugent cette approche traditionnelle insuffisante. Ils sont convaincus qu’au détour de leurs discours ou de la présentation orale des résultats, les dirigeants laissent échapper des informations précieuses, et plus révélatrices de l’état réel des finances que l’examen des comptes. Muddy Waters a recruté un ex-agent de la CIA, dont la mission consiste à détecter les éventuels mensonges dans les présentations des dirigeants. La société de Carson Block, Goldman Sachs, le hedge fund SAC Capital emploieraient également des spécialistes de la sémantique pour réduire les risques d’investissement. Deux chercheurs de Stanford, David Larcker et Anastasia Zako-lyukina, ont mis au point un modèle qui ressemble à un détecteur de mensonges. Fiable ? Pas toujours, mais leur modèle remporte un certain crédit.
22 mars 2016 |